Bien le bonjour chez vous !
Aujourd’hui, j’avais très envie de vous parler d’un projet auquel j’ai participé il y a quelques semaines…
Anim et moi, c’est une petite websérie écrite et réalisée par un jeune homme au doux pseudo de Junky Palace et à l’accent chantant. Le but de cette websérie, c’est de nous faire découvrir ou redécouvrir des films d’animation, au travers d’infos diverses et variées et de critiques constructives. Le petit truc en plus ? L’accent chantant, un brin d’humour, quelques mises en scène… Et moi ! -Ben oui, il faut bien que je me la raconte à un moment…!-
Il y a quelques semaines donc, j’ai été invitée à participer au tournage de l’introduction du prochain numéro d’Anim et moi. Et vraiment, on peut dire que j’ai donné de ma personne !
Déjà, je ne me suis pas perdue sur la route ! Ce qui en soit, est déjà un exploit.
Ensuite, j’étais à l’heure ! Fait remarquable également.
Enfin, pour le rôle qui m’était attribué -un rôle sérieux, un personnage important, influent et fortement malin-, j’avais prévu un costume à la hauteur… Ce jour-là, dans mon sac, se cachait une paire de talons. Oui, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, ce jour-là, j’ai délaissé mes Converse quelques dizaines de minutes pour des escarpins achetés sur un coup de tête il y a de ça presque 10 ans, et donc quasi-neufs. Bon, par contre, j’étais pas maquillée, ‘faut pas pousser non plus.
Nous nous sommes mis au travail. Dehors, il faisait un temps formidable. J’ai sorti mes lunettes de star soleil. Mon camarade de jeu/réalisateur/auteur/instigateur du projet portait son plus beau sur-pyjama et des chaussettes de toute beauté. Dans la rue, nous formions un trio d’enfer, avec sa caméra.
« Silence !, dit-il aux oiseaux qui piaffaient devant tant de talents réunis. On tourne ! »
Passer devant une caméra, ben c’est quand même pas pareil que passer devant un vrai public qui fait du bruit, lui… C’est même vachement intimidant, je trouve. J’avais déjà vécu l’expérience quelques années auparavant, pour une publicité dont il doit rester des traces dans un disque dur perdu, ainsi que pour un docu-fiction dans lequel je faisais une courte apparition en costume tout brillant, et cheveux au vent… -mais ceci est une autre histoire, peut-être y reviendrais-je, mais un autre jour- Bref, passer devant une caméra, c’est compliqué. On doit jouer le plus naturellement du monde, mais la personne à qui on s’adresse n’est pas là. On ne doit pas jouer pour 40 ou 100 personnes, dont la petite mamie en milieu de salle qui n’entend et ne voit plus très bien. On ne doit pas couvrir les bruits de raclements de gorge ou les rires qui fusent. On doit juste s’assurer que le micro est bien placé, que l’ombre de la caméra n’est pas dans le champs et que ce qu’on dit/fait est suffisamment crédible.
Ma foi, le chef de projet semblait satisfait et les oiseaux ont pu reprendre le cours de leur vie tranquille, car nous nous sommes éloignés pour passer à la phase 2 du projet : le plan où on peut admirer ma maitrise de la marche dynamique en talon. Franchement, de dos, sans les grimaces, une fois coupé au montage le moment où je remets en place mon pantalon, on ne dirait –presque– pas que je ne sais pas marcher avec ces instruments de torture.
Enfin, les derniers plans se sont déroulés en intérieur. J’ai pris mon air le plus savant et… Et regardez la vidéo ci-dessous, ce sera plus parlant je pense.
Sachez seulement que, comme je le disais au début, j’ai vraiment donné de ma personne sur ce tournage : c’est même moi qui ai filmé les plans où je n’apparais pas ! -La femme aux mille talents ! Oui, je me la raconte encore ! ^^- Bon… Concrètement, ce n’est pas bien compliqué quand tout est bien expliqué… Pour un plan fixe. Quand tu n’as aucun réglage à faire. Quand tu n’as pas à te soucier du micro. Ou de la lumière ! Ou de ce qui se passe en fond !! Pour ma part, je n’avais qu’à tenir la caméra. Sans bouger. Ce qui équivaut pour moi à ne pas respirer. Sans stresser. Sinon je tremble ! Alors pour me détendre, il faut que je respire ! Mais non !! Ça bouge !! Aaah ! Comment faire ?!!
Finalement, ne me demandez pas comment, mais ça l’a fait… –Je crois en fait que j’ai perdu connaissance le temps de la scène, la caméra a dû se reposer sur moi et se mettre en marche quasi toute seule. Je ne vois que ça.–
Voilà ! Cette petite expérience fort sympathique et haute en émotions m’aura appris -ou du moins confirmé- une chose fondamentale : œuvrer dans l’ombre, derrière le rideau quand c’est pour le projet de quelqu’un d’autre et que ça lui tient à cœur, ce n’est pas forcément moins stressant que de se trouver en pleine lumière pour son propre projet à soi !
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