C’est ce qui est le plus dur, je crois, à supporter, à encaisser, à gérer. L’attente.C’est looooong, c’est chiiiiiiaaant enquiquinaaaaaaant !
J’ai envoyé quelques dossiers, à droite, à gauche, à des salles, des centres culturels, des chargés de culture, des associations, tout plein de gens quoi ! Pleine d’entrain et d’espoir, maintenant, je n’ai plus qu’à attendre. A relancer un peu, mais pas trop tôt. Ni trop tard. Oui-mais-quand. Le casse-tête. On me demande tous les deux jour en moyenne –ma maman faisant gonfler les stats ^^– « où ça en est », et « comment ça se fait » que je n’ai pas encore de réponse. Si je le savais, ma bonne dame !
Au stress de l’attente, s’ajoute donc l’impatience toute compréhensible des personnes qui me soutiennent. Alors je ne le répèterai jamais assez -en aurais-je un jour assez de le répéter ?- , j’aurais beau envoyer des dossiers, contacter des programmateurs, déplacer des montagne et montrer que j’en veux, que j’ai la gniak, que je vais cramer les planches, éblouir même les projecteurs les plus récalcitrant, que je trime d’arrache-pied -ça fait mal, putain saperlipopette !-, que mon spectacle déchire-déglingue-déride, si les programmateurs ne voient pas le public derrière moi, il ne prendra pas le risque. -Oui, je sais : MACRONISTE !! le naze.- MAIS ! Là encore c’est tout à fait compréhensible, Monique !
Ben oui ! Pour beaucoup, vous n’avez pas vu mon spectacle ! C’est donc tout à fait normal que vous vouliez que je vienne jouer au plus vite près de chez vous, parce que vous SAVEZ que ça va être chouette de la boulette, surtout qu’il y a une salle sympa qui accueille des spectacles, parfois même d’humour, alors pourquoi je ne viens pas, hein, dis, Julia ?!
Et bien, il faut savoir que les programmateurs, si ils ne remplissent pas leurs salles, ils ne remplissent pas non plus les caisses… Aaaah, l’argent, le nerf de la guerre, comme on dit… Les programmateurs ont donc besoin de l’assurance qu’ils pourront rentrer dans leurs frais –et se payer un salaire aussi, accessoirement, hein-. Et cette assurance, moi, je ne peux pas la leur donner, même avec touuuuute la bonne volonté du monde entier de l’univers intergalactique ! Parce que moi, je suis sur scène, pas –plus ou moins– bien installée dans les fauteuils, après avoir réservé et payé mes nombreuses places !
Alors voilà, c’est tout simple. Si vous vivez dans une commune avec une petite salle dont la prog’ est gérée par la mairie ou la salle elle-même, si vous connaissez une asso qui peut organiser des événements, si vous allez régulièrement boire un verre entre amis dans un café-spectacle… Au lieu de me donner des coordonnées auxquelles j’enverrai un énième dossier qui sera classé comme de nombreux autres sur la pile des « ça-a-l’air-sympa-mais-on-n’a-aucune-assurance », parlez de mon spectacle ! Donnez des infos, des liens vidéo, des liens Facebook ou de ce site, pétez des genoux, faîtes des manifs, des sitting, des barbec’, rameutez vos amis qui eux aussi feront du bruit et éveilleront l’intérêt à la fois culturel et financier des programmateurs.
Ma meilleure pub, c’est le bouche à oreille. Mon meilleur agent, c’est le public. Merci à vous !
(Dossier de prod’ sur demande, par mail : ecda.contact@gmail.com)
