Alors ? C’est qui la tâche ?

Hier, j’étais au forum des associations d’Orléans pour présenter mon spectacle et les ateliers que je vais mener pour En Compagnie De AIl reste de la place chez les 11-15 ans, motivez vos ados !! Le théâtre aussi, c’est du sport !-. La journée était fraîche, ponctuée de rayons de soleil bienvenus et de coups de vent moins bienvenus !

Dans l’après-midi, un mec que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, -Expression que j’ai du mal à dire à l’oral, ça donne un truc du style « ni d’Am ni d’Adeve »…- qui était passé dans la journée me déposer un flyer pour son asso à lui, passe dans l’allée devant le stand que j’occupe et me fait signe de la main. Je lui souris poliment. Il s’arrête alors et me lance, bien fort, à environ 5-6 mètres de moi, au milieu de plein de gens, comme ça, en montrant les siennes :

« Vous avez quoi à vot’ dent ? »

J’étais estomaquée. Choquée. J’ai balbutié un truc du genre : « C’est un nouveau style » ou « Je tente de lancer une mode », je ne sais plus trop… Il continue sur sa lancée.

« C’est du feutre ? Vous avez peint vot’ dent ? »

« Non. J’ai eu une infection. »

Je ne savais pas quoi dire. Je n’avais pas envie de dire ça. Je n’avais pas envie de répondre à ça. En fit, je n’avais même pas envie qu’un illustre inconnu me demande ça.

Oui, j’ai une dent –une incisive, plait-il– qui noircit, ou plutôt qui bleuit –comme un bleu à l’âme, belle métaphore du complexe qui m’habite depuis 3 ans, quelle poète je fais !– suite à ce qui s’appelle une pulpite, joli nom qui désigne une douleur atroce, une des pires au monde, j’avais accouché 10 jours avant et j’aurais préféré re-accoucher, et quand on sait comment s’est passé mon accouchement, c’est pas pas des mots qu’on prend à la légère, mais je vous raconterai ça une prochaine fois, revenons à nos moutons-pulpiteux, et qui te flingue ta dent à tel point qu’on est obligé de la dévitaliser et donc de l’achever, et qui, de ce fait, noircit plus ou moins selon si on a de la chance ou pas, moi j’en ai pas eu, voilà vous savez tout, et non, ça ne me gêne absolument pas d’en parler… aux gens que je connais, avec qui je bosse, que j’accompagne dans mon boulot, aux enfants que ça inquiète ou intrigue et qui ne savent pas encore que ça peut être indélicat d’en parler de but en blanc –ou en l’occurrence de but en bleu-. Pas avec un type avec qui je n’ai pas gardé les vaches, dans un lieu public blindé de monde, en criant par-dessus le bruit ambiant ! –Et d’ailleurs, y’a pas de vaches là d’où je viens. Juste un âne, Coquin, qui vient réclamer ses carottes à grands cris dans le fond du jardin chez mes parents, et qui vire les moutons qui viendraient chercher des gratouilles, parce que les gratouilles, c’est que pour lui, non mais, c’est qui le King du pré ?!

J’ai eu honte. De ma dent. Et de mon manque de répartie sur le moment. -Surtout de mon manque de répartie en y réfléchissant bien-

« Et ta connerie, tu lui mets un coup de feutre ou on la voit toujours autant ? » -*Rêve*-

Allez, avec une pincée de rire, et quelques miettes d’auto-dérision, on sauve beaucoup de choses. Cet épisode va donc donner naissance à un sketch dans les prochains jours, ou les prochaines semaines. Merci monsieur, de faire vivre mon fond de commerce. Je vous réserve mon plus beau… sourire ! 😉🙏👿

Laissez-moi donc une petite boulette !

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